Lâcher-prise c’est possible (et voilà comment)
Dimanche soir.
Tu es affalée sur le canapé, le regard perdu entre la pile de linge à plier et la liste interminable des trucs que tu "aurais dû faire ce week-end". Pendant ce temps, tes enfants se disputent pour une brosse à dents (alors que, soyons honnêtes, hier encore ils refusaient de se les brosser). Et toi, tu sens cette pression monter...
Respire.
Non, sérieusement, respire.
Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire.
Mais le lâcher-prise, ce n’est pas juste une expression de coach bien-être qui sonne joli sur Instagram. C’est une vraie compétence, une arme secrète pour éviter que ton cerveau ne grille comme une vieille ampoule.
L'appel qui a fait grillé mon cerveau
Il y a quelques années, j’étais incapable de lâcher prise. Tout devait être sous contrôle : le boulot, la maison, les enfants… J’avais cette impression que si je relâchais un tout petit peu, tout allait s’écrouler.
Et puis il y a eu ce lundi matin. Un énième appel, une cliente mécontente pour une broutille. Mais vraiment, une broutille. Et pourtant, elle me hurlait dessus comme si sa vie en dépendait. C’était l’appel de trop, l’urgence non urgente de trop. J’ai raccroché et j’ai explosé. Un mélange de larmes, de colère, de fatigue accumulée. J'ai pleuré pendant une semaine entière, non stop. Burn-out.
Ce jour-là, j’ai compris. J’ai compris que je ne pouvais plus continuer comme ça. Que vouloir tout gérer, tout maîtriser, c’était l’autoroute directe vers l’épuisement.
Alors j’ai appris à lâcher prise. Pas du jour au lendemain, non. Petit à petit.
J’ai appris à choisir mes batailles (et clairement, une cliente hystérique pour un détail n’en valait pas une).
J’ai appris à respirer avant de réagir et à ne plus laisser les urgences des autres devenir les miennes.
J’ai appris à accepter que tout ne serait jamais parfait et que c’était OK.
Aujourd’hui, je lâche prise quand je vois une pile de linge en retard (et je me dis qu’au pire, tout le monde a encore un slip propre, c’est l’essentiel, non ? 😆).
Je lâche prise quand les enfants traînent pour se brosser les dents, parce qu’en vrai, 5 minutes de plus ne vont pas changer la face du monde.
Je lâche prise en me mettant, moi aussi, sur ma liste des priorités.
Alors, comment on lâche prise quand on a une charge mentale digne d’un open-space un lundi matin ?
1. Accepter qu’on ne peut pas tout contrôler (oui, même toi)
Je vais être honnête avec toi : avant mon burn-out, j’étais la reine du contrôle. Chaque minute de ma journée était optimisée. Un trou de 5 minutes dans mon emploi du temps ? Allez hop, une tâche de plus.
Sauf que... le jour où j’ai littéralement crashé sur mon canapé, j’ai compris un truc : vouloir tout maîtriser, c’est comme essayer de plier un drap-housse correctement... tu peux t’acharner, mais au final, ça restera toujours un peu bancal.
Astuce : Au lieu de tout vouloir gérer parfaitement, demande-toi "Qu’est-ce qui est VRAIMENT important aujourd’hui ?" (la réponse est rarement “avoir une maison digne de Pinterest”).
2. Se poser la question magique : "Et si je laissais couler ?"
Franchement, combien de fois tu t’énerves pour des broutilles ? Des miettes sous la table, un pyjama oublié sur le canapé, un "J’ARRIIIIIIIVE" hurlé pour la 17ème fois alors que personne ne bouge…
Avant de réagir à une situation stressante (un enfant qui traîne, un mail relou, une pile de vaisselle qui te regarde de travers), prends une grande inspiration et demande-toi :
👉 Est-ce que c’est si grave ?
👉 Est-ce que ça vaut la peine que je m’énerve ?
👉 Dans 5 jours, est-ce que j’y penserai encore ?
Dans 90% des cas, la réponse est NON.
Et si la réponse est non… alors autant économiser ton énergie pour quelque chose qui en vaut vraiment la peine.
C’est tout bête, mais ça change tout.
Ce qui est OK :
✅ Ton enfant veut aller chez papi et mamie déguisé en dragon ? Papi a déjà vu pire.
✅ Ton enfant a renversé son assiette ? Team « on nettoie ensemble ».
✅ Il parle comme un mégaphone alors que le petit dort ? Chuchote-lui : « Parle doucement ».
✅ Il réclame un 47e dessin animé ? « OK, minuteur 10 min ! » (et tiens bon 🤞).
Ce qui n’est PAS OK :
❌ Courir sur le parking du supermarché (team stress parental).
❌ Faire un concours de hurlements à 23h alors que t’as déjà un pied dans le sommeil.
❌ Dessiner un chef-d’œuvre sur les murs du salon.
❌ Te vider ton dernier carré de chocolat sous prétexte que « tu veux partager ». Là, c’est non.
Bref, lâcher-prise ne veut pas dire tout laisser passer.
Ça veut juste dire choisir ses combats et éviter la crise de nerfs pour des broutilles.
3. Planifier du temps pour TOI (non négociable)
Lâcher-prise, ce n’est pas juste "moins faire", c’est aussi plus être. Plus présente, plus sereine, plus toi-même.
Et pour ça, il faut... du temps pour toi. Et non, ce n’est pas un luxe, c’est un besoin vital.
Astuce : Bloque 10 minutes par jour pour une pause rien qu’à toi. Une vraie pause. Pas "j’en profite pour plier le linge". Non, une pause où tu fais un truc qui te fait du bien : boire un thé chaud (sans qu’il finisse froid), lire 3 pages d’un livre, écouter ton podcast préféré (oui, même si c’est le mien).
Parce que tu ne peux pas être une maman zen si ton réservoir d’énergie est à sec.
4. Voir la situation sous un autre angle
Un verre renversé ? Une occasion d’apprendre la patience.
Un enfant qui met 3 heures à s’habiller ? Un entraînement pour développer ton lâcher-prise.
Astuce : Pose-toi cette question : "Comment je verrais cette situation dans 10 ans ?"
Si la réponse est "avec un sourire", alors autant sourire dès maintenant.
Alors cette semaine, si tu devais retenir UNE chose de ce mail, ce serait quoi ?
💡 Peut-être que tu vas essayer de réduire ta to-do list.
💡 Ou décider que les chaussettes qui traînent ne méritent pas ta colère.
💡 Ou encore, prendre enfin ces 10 minutes pour TOI.
Quoi que tu choisisses, sache que tu es déjà une maman incroyable. Tu n’as pas besoin d’être parfaite, juste d’être bien avec toi-même.
Dis-moi en réponse : Quel est le truc sur lequel tu aimerais lâcher prise cette semaine ? Je suis curieuse de te lire ! 😊